Extrait d’un opuscule réalisé en 1986 par des élèves du collège des 7 Fontaines à Andouillé (53) encadrés par leur CPE, Jean-François ROUDEL, éducateur FFPJP 2eme degré, à l’occasion d’une journée d’initiation au Sport Pétanque destinée aux jeunes et organisée conjointement par le comité départemental de la Mayenne, le club FFPJP « Pétanque Andolléenne » et le club de pétanque du Foyer Socio- Educatif du collège.
(Sur les jeunes et les éducateurs :
Egyptiens puis Grecs pratiquaient les jeux de boules à des fins sportives tandis que les Romains, en inventant le but ou cochonnet, en firent des jeux d’adresse.
En Europe, toutes les couches sociales se prirent de passion pour les jeux de boules et parfois créèrent de nouvelles règles pour de nouveaux jeux.
Au XIVème siècle, on jouait à la paume mais également aux quilles et aux boules. Au XVIème siècle, RABELAIS faisait jouer GARGANTUA à « la boule plate », la « courte boule » et « au cochonnet va devant ».
La Renaissance fût un âge d’or pour les jeux de boules et les « bouleurs », ainsi nommés, créèrent un espace fermé dédié à leur jeu et précurseur du boulodrome, la «boulerie» En 1629, pour faire face au succès remporté, les fabricants de paumes obtinrent l’interdiction des jeux de boules ; mais on continua à jouer, surtout dans les monastères.
Le XVIIème siècle aura été marqué par la consécration du « bowling green » auquel s’adonnèrent les nobles anglais, jeu encore pratiqué aujourd’hui.
La fin du XVIIIème siècle voit l’apparition dans la région de Lyon d’une variante du jeu de boules connue sous le nom de « Lyonnaise » et qui devint un sport au siècle suivant avec la création de la première société officielle dans un quartier de Lyon« Le Clos Jouve » en 1850.
Le XIXème siècle fût le siècle du jeu Provençal, le XXème sera celui du jeu à Pétanque.
De belles histoires souvent pittoresques rappellent la naissance du jeu « à pétanque ». Elles ont une même fonction, marquer l’acte fondateur d’un nouveau jeu.
Mythe et réalité historique s’épousent talentueusement.
En 1907, à la CIOTAT, lors d’un concours de jeu provençal qui se déroulait sur le terrain Béraud près du café « La boule étoilée » les propriétaires du lieu, les frères PITIOT, décidèrent de supprimer les chaises aux spectateurs louées 0,05 francs l’une, au prétexte qu’elles arrêtaient les boules et gênaient les joueurs. Seul fût autorisé à s’asseoir Jules HUGUES dit « LENOIR », ancien grand joueur et malheureusement atteint de rhumatisme chronique.
LENOIR passait ses journées à suivre les parties de ses anciens partenaires. Au fil des jours, il devenait triste et désespéré aussi, excédé, il finit par tirer de sa chaise quelques boules à une distance de 1,5 m à 2 mètres. L’un des frères PITIOT, Ernest, l’observait.
Un matin, Ernest lança un défit à Jules : « je te propose une partie à ma façon. Puisque tu ne peux pas courir pour faire les trois pas règlementaires avant de tirer, nous allons jouer sans bouger, les « pès tanquès » de 2 à 3 mètres.
Jules RENOIR accepta et les deux hommes furent ravis de pratiquer leur nouveau jeu. Tellement ravis, qu’ils recommencèrent le lendemain et les autres jours. Les spectateurs se mirent à les observer, avec des sourires au début car « on rit de ce que l’on ne connait pas » dit le philosophe, puis avec un intérêt de plus en plus soutenu.
C’est ainsi que naquit le jeu de pétanque, un samedi du mois de juin 1907 à la CIOTAT, en Provence…Sur ce même terrain le premier concours de pétanque fût organisé par les ciotadens en 1910 sous le nom de « jeu de boules pieds tanquès ».
Cependant, il est aussi probable que les prémisses du jeu virent le jour par le biais d’une activité ludique et occasionnelle dont la pratique serait antérieure à ce mois de juin 1907.
Rendons nous au « Cabanon » et au « Mazet » qui étaient au début du XXème siècle deux endroits où marseillais et nîmois se retrouvaient les jours de congé. Familles et amis pique-niquaient ; les hommes parlaient politique et tour de France mais les discussions arrivaient invariablement au même sujet, les boules.
Ors, les terrains du Cabanon et du Mazet, à cause de leur relief bosselé et parsemé de cailloux ne se prêtaient pas à la pratique du jeu provençal. C’est pourquoi, un de ces promeneurs-joueurs resté dans l’anonymat, eut l’idée de raccourcir les distances traditionnelles du jeu et de jouer les deux pieds sur le sol, les « pieds tanqués » c'est-à-dire les pieds joints. C’est ainsi que naquit le jeu de pétanque…
Mythe et réalité…
Il faut attendre la fin de la seconde guerre mondiale pour que le jeu connaisse une progression fulgurante
La pétanque remonta le Rhône et s’en alla jusqu’à Paris où le Préfet de Police Papon, trois siècles après les fabricants de paumes, tenta à son tour d’interdire le jeu. Un tollé d’indignation l’obligea rapidement à revenir sur sa décision.
Le 16 décembre 1978, le jeu de pétanque est reconnu discipline sportive. En janvier 82, le gouvernement nomme un « Monsieur Pétanque » Yves JOLY, délégué ministériel.
Lien : http://museedelaboule.com
En 1943, Ernest PITIOT était le directeur du Casino de Palavas les Flots et habitait Montpellier. A cette époque les nouveaux adeptes de la pétanque ne rencontraient que sarcasmes ou opposition notamment de la part des joueurs de « longue » (jeu provençal) Ernest fréquentait le café « Le Pérou » sorte de Mecque du jeu provençal. Il demanda un jour au président du club de faire une place sur les terrains de jeu à ses « pétanqueurs » ce que lui refusa le président « Tu n’y penses pas, un jeu de fillettes»
De colère, PITIOT prit le micro et annonça que le lendemain il allait fonder « notre fédération » Dans la nuit, Mme PITIOT rédigea les statuts et le lendemain son mari les déposa à la préfecture de l’Hérault. Une semaine plus tard, la nouvelle fédération comptait 50 licenciés. Lors de la création à Marseille de la Fédération Française de Pétanque et Jeu Provençal, le 31 juillet 1945, il déposa, dit-on, mille licences de joueurs de pétanque sur le bureau et une fois forte de ses 1O.OOO membres, la nouvelle fédération quitta la section provençale de la FFB.
En 1986, la FFPJP était la 4ème discipline sportive de France en nombre de licenciés (500 000)
La partie de boules sur le tramway ICI
Pétanque provient d’une expression provençale « Pés Tanqués » dont l’expression provençale francisée est « Pieds tanques » signifiant « Pieds Rivés » ou « Pieds joints » en opposition à la « longue » c'est-à-dire au jeu provençal.
A ses débuts le jeu s’appelait indifféremment « Pieds tanques », « Piedtanque » ou « Pétanque » C’est pour des raisons d’euphonie mais aussi de pression de la société englobante (dans ce cas, la langue française) que la troisième forme a fini par s’imposer au bout de quelques années.
Au début, les méridionaux parlaient rarement de « pétanqueurs » jamais de « Pétanquistes » ou de « Pétanquiers ». Le dictionnaire Larousse fait de la pétanque un nom féminin ce que lui ont contesté un temps les « puristes », origine étymologique du mot à l’appui. Ainsi, l’expression appropriée serait « joueur de pétanque » comme il convient de dire « le jeu de pétanque », jouons « à pétanque » et non « j’aime la pétanque ».
Des boules de pierre un peu plus grosse qu’un poing avec une bille en pierre ont été
découvertes dans un sarcophage égyptien datant de 5200 ans AVJC. Vers 600 AVJC, les Grecs pratiquaient à des fins sportives le « sphérique » (lancer de pierre « La sphaera ») mais
également un jeu qui consistait à envoyer des pièces de monnaie le plus près possible d’une ligne tracée sur le sol le « sphéristique ». Les Romains ont transformé ce jeu en remplaçant les
pièces de monnaie par des galets (la plèbe moins riche est à l’origine de la transformation) et la ligne tracée sur le sol par un caillou plus petit, servant de but.
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Au fil du temps, les galets se révéleront cassant à l’usage et seront remplacés par des boules en bois tournées, puis cloutées.Les boules en bronze coulé font leur apparition en 1923. Il faut attendre les années 1940 pour qu’émergent les premières boules en acier.
Voir sites Marseillais du monde (Clichés puis Boules)
et Musée international de la pétanque et de la boule à Saint Bonnet le Château
Boule lyonnaise - FFSB : http: //www.ffsb.asso.fr/
Boule bretonne : http://laboulebretonne.free.fr/
Boule Plate : http://jf.tricoire.pagesperso-orange.fr/Boules_Plates/BOULPLATESPage1.html
Boule de Fort : http://jcraymond.free.fr/Terroir/Loisirs/BouleFort/BouleFort.php